Le goût des musiques à danser, celles qu’on jouait chez nos voisins de Wallonie ou de Flandres, et très certainement aussi ici, en Artois ou Picardie, même si les traces en furent bien moins conservées...

Celui des gaufres d’étrennes aux recettes transmises par nos vieilles voisines, celui des crêpes, des ratons, des crapètes...

Celui des pommes pressées ou cuites doucement... 

Celui des carillons, des géants et des fêtes marquant le cycle des saisons... 

Et l’envie de faire de la musique ensemble.

Pour tout cela, il fallait trouver un nom. 

Nous avons cherché dans le patrimoine linguistique picard : Insanne (Ensemble), Toudis (Toujours), Fourdraine (Prunelle), Raton (Crêpe), Ramoneux d’bal (Balayeur de bal), Cras Mardi (Mardi-gras)... 

C’est Coérémieu [kwé ré miu] qui s’est imposé. 

Coérémieu, c’est une invitation à s’amuser, danser, écouter, échanger. En famille, entre amis, en classe ou dans une bibliothèque, dans un jardin, le temps d’une soirée, d’une après-midi, à l’occasion d’une fête, d’un bal, d’un carnaval ou d’une veillée. 

Et, tant qu’à faire en partageant une part de tarte, des gaufres ou un verre, c’est encore mieux !

« de l’ musique aveuc Coérémiu, ch’est coér miu ! »